Rapport semaine à TRICHY du 19 au 25 Janvier 2019

 

Samedi 19 Janvier

 

Arrivée sur Trichy en provenance de Chennaï vers 15H.

 

On a commencé par une réunion avec Father Nythia, Father Francis Xavier, Father Augustine, Francis Xavier (que nous appellerons Francis dorénavant et pour le différencier et parce qu’il préfère) et Jacob.

 

Nous avons parlé de l’organisation de leur structure avec la nouvelle équipe et de notre équipe.

 

 

Rencontre de Visuvasamal qui habite à Dindigul. Nous l’avons rencontrée au centre Udhayam chez les bons pères. Elle est venue avec sa fille Margarate et sa petite fille Anu. La petite, après un début timide s’est mise à jouer. Visumasamal et sa fille ont rencontré pour la première fois Anne, la fille de leur marraine. Beaucoup d’émotion. Elles nous ont offert des saris dont Margarate nous a drapés.

 

Dimanche 20 Janvier

 

 

Arrivée au centre vers 10H30 avec arrivée progressive des familles. A chaque arrivée, la même émotion… discussions informelles avec quelques familles, échanges de bises.

 

Messe avec tous y compris une famille musulmane. Messe en tamil, où bien sûr nous ne comprenions rien mais il était drôle de voir les échanges entre le prêtre et l’assistance. Father Nythia en leur parlant leur posait des questions, et avant de répondre les femmes levaient le doigt comme en primaire avec énormément d’excitation !

 

Puis le bureau leur a adressé des petits messages traduits par Nythia, 10 mots en anglais étaient retranscrits par 120 en Tamil… messages de grande famille franco indienne, d’amour, de partage, d’espoir, et un message fort pour encourager l’éducation de leurs enfants pour une vie meilleure.

 

Partage de repas : après une proposition déclinée de notre part de manger entre nous dans un bureau, nous avons donc mangé au milieu d’eux. Les femmes nous ont servi de généreuses assiettes, nous avons eu le privilège d’avoir des cuillers. A la fin du repas, nous avons sorti des pâtisseries et bonbons apportés de France. Après une approche timide, nous les avons incités à se servir. Les enfants se sont enfin approchés, ils ont adoré les chamallows, mot qu’ils prononçaient avec beaucoup de rires. Après quelques minutes, il ne restait plus aucune miette.

 

Pendant le repas, plein d’interactions avec les familles, intenses malgré la différence de langue, souvent un geste ou un sourire suffit !

Puis Elisabeth a sorti son carnet de croquis, et a commencé à œuvrer. Quand ils ont compris ce qu’elle faisait, il aurait fallu un distributeur de tickets comme à la boucherie de Leclerc ! elle a dû croquer une quarantaine de visages d’enfants. Les enfants ont dansé avec Babeth, filmés par Anne. Que d’échanges…

 

Dans le même temps, les membres du bureau ont commencé à recevoir les familles dites « à problème » pour les écouter et tenter de trouver des solutions.

 

 

 

Jacintha Rubi :

 

Accompagnée de la plus jeune de ses nièces et un neveu. Elle souffre de problèmes dermatologiques, est anémiée et a visiblement beaucoup de mal à marcher. La plus jeune des trois filles de son frère Prabha Rani, qui est décédé il y a trois ans l’accompagnait. Les deux ainées sont en Hostal et la plus jeune est chez sa mère. Le neveu Anish a perdu son père il y a 6 ans. Il seconde Jacintha Rubi pour s’occuper des trois petites.

 

 

 

Lakshmanan :

 

Avec sa femme Periyakka, tous deux aveugles de naissance. Ils étaient accompagnés de leurs deux enfants qui sont leurs guides. La plus grande qui a à peine 8 ans, est en charge de ses parents, son petit frère et ses deux petits cousins (enfants d’aveugles, eux aussi). La bonne nouvelle est qu’ils déménagent dans un logement plus grand mais à l’étage et plus fonctionnel, avec l’eau courante mais non potable. Nous sommes tous invités à l’anniversaire de Salomon quand nous passerons les voir.

 

Kannan  Famille de gispsies :

 

Kannan gagne toujours sa vie en vendant des objets de culte sur les festivals. Pour ça, il se déplace en moto et fait des tournées de 3 jours dans un périmètre de 80 Kms autour de chez lui. Il gagne en moyenne 300 INR par jour et peut gagner jusqu’à 500 INR les bons jours. Sa moto lui coute 3000 INR d’entretien tous les 6 mois.  Il souhaiterait dans un avenir proche s’acheter une moto un peu plus puissante qui serait moins fragile. Toutefois, il ne peut pas emprunter pour la moto car il privilégie la possibilité d’un emprunt auprès du village pour l’acquisition d’une maison un plus grande que l’actuelle qui est vraiment très petite.

 

Muniappan Famille de gispsies :

 

Sa femme Kaliammal est venue sans lui avec ses deux derniers enfants. Il n’y a aucun progrès pour sa santé, il est toujours handicapé (suite à un AVC) et ne récupère pas la parole. Kavitha travaille dans un moulin. Kaliammal chaque matin prépare le petit déjeuner pour son mari et ses enfants, dépose les enfants à l’école, donne 100 INR à son mari pour faire manger les enfants et fait 150 kms aller-retour en bus pour aller vendre des objets de culte dans les festivals. Elle rentre pour la sortie d’école des enfants. Elle gagne en moyenne 200 à 300 INR par jour mais si elle n’a rien vendu, elle est obligée de rester sur place et recommencer le jour suivant, pour pouvoir payer son retour. Elle n’a aucune aide du gouvernement car il n’a pas la reconnaissance d’handicapé à plus de 40%. Francis va donc l’emmener voir un médecin du gouvernement pour obtenir un certificat de reconnaissance d’handicapé.

 

Les médicaments de Muniappan coutent 1000 INR par mois, son parrain a gentiment accepté de prendre en charge ce coût supplémentaire et pour être sûrs que ce montant sera utilisé à bon escient, nous donnerons l’argent à Udhayam qui se chargera de l’achat.

 

Rangaraj Famille de gispsies :

 

Il est venu avec sa femme et ses deux filles, les deux fils étant à une manifestation sportive organisée par le village.

 

Sakthi, au vu de ses bons résultats scolaires, devrait selon Francis, aller en hostal étudier de façon plus approfondie. Cependant, elle ne supporte pas l’idée de quitter ses parents. Elle est très inquiète pour eux et surtout pour son père qui souffre de polypes nasaux. Elle a d’ailleurs appelé Francis en décembre pour le prévenir qu’il n’allait pas bien. Rangaraj est également allé voir Francis en décembre pour lui dire qu’il voulait se suicider.

 

Rangaraj, en plus de ses soucis de santé, a sur le dos trois emprunts pour lesquels il rembourse 8 500 INR par semaine. Il avait contracté ces emprunts pour la dot de sa sœur et pour l’accouchement de sa femme.

 

Il aimerait se faire opérer et avoir un deux roues pour gagner du temps de transport pour aller vendre ses objets de culte.

 

Nous lui avons dans un premier temps proposé de prendre en charge son intervention chirurgicale et celle-ci est programmée pour le 23 Janvier. Nous irons le voir à l’hôpital après l’intervention et avant notre départ pour Pondichery.

 

Vinodhini :

 

Elle est venue avec son mari et ses deux enfants.

 

Nous l’avons vue au centre car il est impossible d’aller la voir dans son village (problème de religion et de jalousie).

 

Ils nous ont confirmé que son mari ne buvait plus, il a même enlevé son bracelet « pense-bête » car il se sent sûr de lui.

 

Les enfants semblent très proches de leur papa, toujours sur ses genoux, ce qui nous a paru confirmer la bonne entente familiale.

 

Siranjeevi travaille, loue un Touc-touc pour 600 INR par jour. Après tous frais (essence…), il lui reste 250 INR par jour.

 

Vinodhini prend des cours pour être esthéticienne, il lui reste deux mois d’études. Les enfants sont pris en charge par une personne de la famille.

 

Elle ne veut plus d’enfants !!!

 

Antony Jeevarathinam (réfugié sri lankais) :

 

L’ainée, Sisilia, 18 ans, n’est pas motivée par les études. Elle est entrée en contact avec une association qui lui propose une formation intensive d’anglais d’un mois, ce qui lui permettrait d’obtenir son examen de 10th standard. Elle n’a aucune idée en ce qui concerne son avenir et semble peu dynamique…

 

Rithika est en 7th standard. Après de gros problèmes de santé (problème de reins, opérations…) elle doit faire très attention à son alimentation et demeure de santé fragile.

 

La maman, après avoir quitté le domicile conjugal, est revenue s’occuper de sa fille lorsqu’elle était à l’hôpital. Le couple, après un début difficile et une aide efficace d’amis et de Francis, a finalement redémarré dans de bonnes conditions. Le papa a l’air beaucoup plus épanoui.

 

Leur toit a été endommagé par une chute de branches, l’association a donc décidé de l’aider financièrement pour la réparation du toit.

 

Rosy Mary et Aldrine Mary sont passées nous voir en revenant du baptême de Rosy Mary en fin de soirée.

 

 

Lundi 21 janvier

 

 

Kalyani :

 

Après une recherche de sa maison un peu périlleuse, nous avons fini par arriver.

 

Poodhumani, une de ses filles, est venue nous chercher sur le chemin. Sa fille ainée nous attendait avec son bébé, et Kalyani, atteinte du sida, qui a l’air en forme cette fois ci.

 

Elle a maintenant deux vaches, un veau et cinq chèvres, ce qui lui permet d’avoir deux litres de lait par jour. Elle devrait accroitre sa production de lait ce qui lui permettrait d’en vendre. Elle est « hundred days » et travaille donc sporadiquement.

 

Poodhumani étudie pour être couturière et n’a plus que deux mois d’études.

 

Le dernier en 10th standard, suit ses études en école publique et bénéficie de transports gratuits.

 

Elle nous a offert des jus de fruits et du riz de Pongal sur des feuilles de banane.

 

Mahamuni :

 

Rencontre de toute la famille, y compris les grands parents.

 

Ils habitent dans un petit village, dans une maison en torchis au toit de paille.  Il a 3 enfants, dont l’ainée Swathi 8 ans qui a eu un accident en décembre 2017. Elle a été très grièvement brulée sur les deux tiers du corps par de l’eau bouillante. Elle a été opérée à Chennai et a eu une greffe de peau de sa mère. Les cicatrices sont très importantes et les plaies sont juste refermées. Toutefois c’est une petite fille pleine de vie.

 

Il a contracté 3 emprunts (175 000 INR) dont 1 auprès du village pour payer l’intervention de sa fille. Celui fait auprès du village est très cher en intérêts, il représente 50 000 INR. Nous lui proposons, avec l’aide de sa marraine de rembourser cet emprunt.

 

Lui et sa mère sont visiblement très soulagés.

 

Ils nous ont offert des noix de coco fraiches, et du riz épicé sur des feuilles de banane. Mahamuni nous a montré les photos de son mariage, il avait juste 17 ans…un très bel échange !

 

 

 Irudhayamary :

 

Elle nous attendait avec ses deux enfants, sa mère et sa sœur. Elle a pu nous recevoir à la maison car son père était parti. Le grand père, en effet, interdit à toute la famille de parler à Irudhayamary et ses enfants.

 

Dencil a retrouvé la famille de son papa et la famille paternelle essaie de trouver un moyen de les loger près de chez eux.

 

Il est en deuxième année de licence BBA (Bachelor Business Administration), il compte poursuivre par un MBA.

 

Heni est en 11 th standard et n’a pas d’idée de ce qu’elle veut faire après. Elle est brillante et parle anglais.

 

Irudhayamary nous a servi des gâteaux et des fruits accompagnés de lait chaud.

 

Beaucoup d’émotions et de larmes en partant.

 

 

Paulin Mary :

 

Elle habite dans un petit 2 pièces, La propriétaire est une de ses amies et lui fait un loyer très modéré.

 

Nous n’avons vu que le dernier de ses enfants Dennish en uniforme scolaire. Il est en 8t standard et parle anglais. Il veut être militaire.

 

Sa fille ainée étudie en 11th standard à Chennai, elle travaille très bien et est très consciente de la situation indienne.

 

Son second fils Daniel est en hostal à Tanjore.

 

Il nous a été servi du thé et des beignets à la cardamome.

 

Rengaraj :

 

Il est venu avec ses deux fils, et avec tous ses papiers d’intervention chirurgicale. Il a été convenu qu’il rentre à la clinique dès demain et est opéré le 23 janvier. Nous nous sommes engagés à aller le voir après son intervention à la clinique où il est sensé rester deux ou trois jours. L’argent a été donné à Francis pour plus de sécurité car le village aurait été capable de le subtiliser. Francis l’emmène faire son admission et paiera à ce moment-là la clinique.

 

 

 

Muniappan :

 

Il était là cette fois. Avec ses grands yeux pleins de reconnaissance. Il ne parle pas mais ses yeux en disent tant.

 

Sa femme nous a apporté toutes les radios et résultats médicaux. Il nous a fait comprendre qu’il aimait sa femme.

 

 

Kannan :

 

 Il est venu avec sa fille en uniforme, fraichement sortie de l’école. Nous l’avions d’ailleurs rencontré sur la route (rencontre improbable !) alors qu’il la ramenait de l’école en deux roues.

C’est le pilier des trois gipsies (Kannan, Rengaraj et Muniappan), qu’on ne peut pas voir chez eux car cela provoque des jalousies et des bagarres. Nous les avons donc rencontrés chez Lakshmanan

 

 

Lakshmanan :

 

Ces deux aveugles nous ont reçus dans leur nouvel appartement. La belle sœur Thavasu, également aveugle était là aussi. Les quatre enfants des deux couples étaient là. De sacrés fripons !

 

On fête l’anniversaire de Salomon (4 ans) avec un gâteau et des chants.

 

Nous étions une trentaine dans cet appartement d’une vingtaine de m2.

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 22 janvier

 

 

Arockiamary :

 

Elle va travailler en vélo. Elle fabrique des snacks ce qui la fatigue beaucoup car elle est devant le four toute la journée. Elle gagne de quoi nourrir la famille. L’argent du parrainage sert pour les études.

 

Elle a en charge ses parents, et ses deux enfants.

 

L’ainé, Stephen, est en 3eme année de BBA à Tanjore. Sophia est en 2eme année de BBA et souhaiterait poursuivre par un MBA. Pour ça, elle a besoin d’un LAPTOP puisque c’est obligatoire pour continuer. Le cout du Laptop est de 20 000 roupies (250 eur) qui seront pris en charge par TNEN.

 

La grand-mère édentée, est très drôle, amoureuse de Pierre et veut nous nourrir par tous les moyens. Le grand père beaucoup plus en retrait, s’est déridé en fin de visite.

 

Il nous a été servi des fruits (mandarines et grenade), une soupe et des jus de fruits. Nous avons réussi à échapper au poisson (à 10 h du matin !) et à la chèvre !

 

 

Mary Hilda :

 

La maison regroupe les parents, les enfants, la grand-mère et une cousine.

 

Il nous a été offert le repas : riz au poulet Byriani avec un dessert à la noix de coco et de la pomme.

 

La grand-mère s’est cassée l’épaule il y a deux ans, aurait dû se faire opérer à cette époque mais il est trop tard maintenant. Elle souffre et palie par des anti douleurs locaux.

 

Le père a été très mal pendant plus d’un an, va mieux mais souffre toujours des jambes. Il traite les toitures contre les nuisibles.

 

Marie Jeanne, la petite fille, a besoin d’un scanner digestif car elle souffre de constipation chronique avec occlusions occasionnelles. TNEN décide de lui donner 6 000 INR pour couvrir les frais de scanner. L’hôpital propose aussi un scanner du cerveau car elle présente visiblement un retard psychomoteur.  Nous avons décidé de ne pas le faire faire en accord avec la famille puisque ça n’apporterait rien.

 

Mano King, quant à lui, est très dynamique et futé.

 

Mary Hilda travaille dans des magasins afin de se payer une machine à coudre.

 

Les enfants aidés de petites voisines nous offrent un spectacle de danse.

 

 

Visite aux Sri Lankais…

 

 

Anthony Jeevarathinam

 

Il est venu pour nous offrir un cadeau et il était très bien, épanoui, souriant et essayant d’entrer en contact avec nous.

 

 

Victoria Agathammal, dite Queenie :

 

Elle a travaillé pendant 6 ans dans une fondation pour enfants qui a déménagé. Elle s’est donc retrouvé au chômage et est maintenant coolie. Elle gagne 300 INR par jour travaillé ou à peine 2 000 INR mensuels.

 

Sa fille ainée Anushia est en 1ere année DMLT pour être technicienne de laboratoire. Ces études se font en deux ans.

 

Le second, Anandan, après le 10th Standard, est rentré en collège polytechnique et a arrêté en fin de première année car sa mère ne pouvait plus payer ses études.

 

Sa marraine décide de sponsoriser ses études restantes soit deux ans et 400 euros par an.

 

 

 

Udayarani :

 

Elle peint des barres de métal dans une entreprise juste à côté de chez elle.

 

Elle travaille de 9 heures du matin à 6 heures le soir 6 jours sur 7 pour un salaire de 150 INR par jour.

 

Le fils ainé Rohit, est en 11th standard, est très sportif et gagne des trophées au KABADI KABADI. Il aimerait faire un BCOM (bachelor commerce).

 

Gibika est en 8th Standard et voudrait être infirmière.

Kaladevi :

 

Kowsalya, son ainée, écrit en anglais à son parrain, est en première année de master en Sciences. Dans un an, elle pourra donc travailler comme qualiticienne. Elle gagnera à ce moment-là 10 à 15 000 INR.

 

Anushiya, la deuxième est en deuxième année d’études d’infirmières. Elle finira donc ses études dans un an.

 

Parameshwari, la troisième, est en 12th Standard et souhaite faire des études d’avocat (3 ans de théorie et un an de pratique).

 

La dernière, Rohitha, est en 10th standard et souhaiterait faire des études de médecine, ce qui est très long et nécessite le support de politiciens…

 

Sa maison aurait besoin d’être réparée, ce qui coûterait environ 75 000 INR.

 

Sa fille ainée promet que dès qu’elle finit ses études, elle assumera les charges de la famille et sa mère arrêtera de travailler.

 

 

Deux nouvelles familles nous sont présentées :

 

 

 

Amalda :

 

C’est la belle-sœur d’Udayarani. Elle est mariée à Raja. Ils ont eu un accident de moto et ne peuvent plus travailler comme coolies.

 

L’ainée des enfants est une fille, Pavithra qui est en deuxième année d’études d’infirmière, et la maman demande un parrainage le temps qu’elle finisse ses études.

Subanthini :

 

Née en 1985. Son mari l’a abandonnée alors qu’elle était enceinte de ses jumelles.

 

Elles sont nées le 10 octobre 2010 et s’appellent Deepika et Deenudja. Elle espère toujours que son mari va revenir.

 

Elles vivent avec ses parents et sa sœur. Le mari de la sœur est peintre et sort du camp illégalement pour travailler.

 

 

 

Sa sœur vient d’accoucher ; et pendant son congés maternité, Subanthini la remplace en tant que professeur d’informatique à Udhayam. Ensuite elle sera sans emploi.

 

TNEN les prend en parrainage en attendant de trouver un parrain. Finalement, l’un des participants au voyage décide de les parrainer.

Après de multiples prises de photos, des danses et de bonnes séances de rigolades, elles nous offrent des cadeaux pour nos « anniversaires en avance ».

 

 

 

Valarmathi :

 

Elle vit dans un bidonville en état de délabrement avancé. Dans une pièce de 8 m2, avec une petite réserve partiellement à ciel ouvert au fond, sans fenêtre et avec une porte improbable. La mamie est venue nous dire bonjour avec son bonnet de laine sur la tête par 25 degrés.

 

La grand-mère maternelle travaille comme les deux parents sur des sites de construction. Ils gagnent chacun 250 INR par jour travaillé, mais n’ont pas l’assurance de trouver du travail en arrivant sur le chantier le matin.

 

Les deux petites, 10 et 12 ans ont l’air vif. Mais la maman est déprimée car la fille ainée a le ventre dur et douloureux. A l’échographie, pas d’appendicite mais des ganglions. On attend encore des résultats mais ça devrait se soigner par des médicaments.

 

 

Mercredi 23 janvier

 

 

 

Shantirani :

 

Quatre générations vivent sous le même toit.

 

Paulin Mary, l’arrière-grand-mère, doit avoir 69 ans et souffre de séquelles de Chikungunia, de diabète et de douleurs rhumatismales. Il y a un véritable échange avec elle, elle a quelques mots d’anglais et s’en sert volontiers. Elle a une rente mensuelle de 1 000 INR car elle a plus de 60 ans.

 

Shantirani, sa fille, ne peut plus travailler à cause de crises d’asthme.

 

Philomene Rose, l’ainée de ses filles est en procédure de divorce depuis plusieurs années car son futur ex-mari ne vient jamais aux convocations. Il est violent et alcoolique, a fait en sorte qu’elle perde son travail pendant quelques mois en venant faire un scandale à son travail. Elle a finalement retrouvé son travail au bout de deux mois. Elle gagne entre 8 000 et 10 000 INR selon les primes qu’elle obtient. Le loyer coute 4 000 INR. L’ex-mari vient les agresser jusque devant chez elles.

 

Le tribunal lui a demandé d’essayer de retourner vivre avec son mari qui au bout de 7 jours a menacé de se trancher la gorge. Il a donc été reconnu par la police que la situation était irrécupérable et qu’elle pouvait retourner chez sa mère.

 

Francis nous a clairement dit que si elle payait la police, elle serait surveillée contre le mari…

 

Elles ont un avocat pour faire avancer le divorce et Francis va se déplacer pour faire avancer le dossier.

 

Sa sœur, Helen Rani, est mariée avec un garçon extra, carreleur. Ils ont un petit garçon de deux ans et ont adopté une nièce de 5 ans.

 

Jacintha Rubi :

 

Elle habite un deuxième étage ce qui est très compliqué avec ses problèmes de santé…

 

Elle nous attend avec son fils adoptif, Bastin accompagné de sa femme Stella. Ils ont tous deux 34 ans, sont mariés depuis 5 ans mais n‘arrivent pas à avoir d’enfant. Leur « bébé » est Jacintha Rubi. Ils lui préparent chaque jour à manger, lui font le ménage et s’occupent d’elle au quotidien.

 

Ils nous ont servi des boulettes de riz au lait de coco et des beignets aux oignons et poivre. Jacintha Rubi nous a offert des cadeaux faits mains, personnalisés avec nos photos.

 

 

Amalraj :

 

Les deux frères étaient présents, Amalraj et Susairaj.

 

Leurs femmes et les trois filles n’étaient pas là, ou au travail ou à l’école.

 

Amalraj a fait plusieurs emprunts pour acheter un terrain, une quarantaine de m2, pour se faire construire une maison. Cette maison lui sera financée par Udhayam.

 

Sa fille ainée est en 9th Standard et veut être infirmière et la seconde est en 8th Standard et veut entrer dans la police ou l’armée.

 

Susairaj n’a plus besoin d’être aidé, sa fille est en 4th standard et sa femme attend un deuxième bébé.

 

Madasamy :

 

Nous sommes accueillis par la fille ainée avec son bébé dans les bras. La dernière fois que nous l’avions vue en mars 2017, son père nous avait dit qu’il allait lui chercher un mari. Elle a été mariée en Aout 2017 ! en voyant le couple, nous avons pu constater que le choix était bon. Le fils ainé était là aussi, il travaille de façon temporaire sur des chantiers. La plus jeune est en 3eme année BCOM et souhaite continuer en MCOM.

 

Madasamy nous donne un gros cadeau pour son sponsor !

Rosi Mary :

 

Elle nous accueille avec son fils John Kennedy qui va avoir 20 ans. Il n’a jamais été intéressé par l’école et travaille dans un carwash. Il gagne 3 000 INR par mois. Rubi, 23 ans, sage-femme, n’était pas mariée en mars 2017. Sa mère parlait de lui chercher un mari, elle est aussi aujourd’hui mariée et a un bébé de 6 mois. L’ainé Ruben a 24 ans, a fait des études de management, travaille de façon temporaire en tant que vendeur de voitures et gagne 5 000 INR par mois. Le parrainage s’arrête car les enfants ont fini leurs études mais les échanges de courriers continueront et nous serons là en cas de besoin urgent.

 

Adrine Mary :

 

Elle est aveugle et prise en charge par Rosi Mary. Elle participe à la vie de la famille.

 

Voir sa photo juste ci-dessus.

 

 

Puis une longue route nous attend pour aller au pensionnat des petits fils de Muthulakshmi….

 

 

Muthulakshmi :

 

Son besoin principal est une intervention de la cataracte. Ça fait plusieurs années qu’elle remet l’intervention par peur… nous avons a priori réussi à la convaincre cette fois. Son sponsor prend en charge son intervention et TNEN lui promet que si elle se fait opérer, nous l’aiderons pour la rénovation de sa maison qui a besoin d’un enduit intérieur pour éviter que les insectes se nichent dans les creux du mur.

 

L’ainé de ses petits-enfants, Praveen, a 14 ans et est en 10th standard ! Très en avance. Il veut faire des études de mécanique. Nous le pousserons pour qu’il poursuive des études supérieures au vu de ses capacités.

 

Il aide beaucoup son frère, Ravi, 12 ans, qui à la suite d’une fièvre typhoïde à l’âge de 7 ans, est resté partiellement paralysé. Il est en 8th standard et est également brillant.

 

On constate que tous les enfants de cet internat s’occupent bien de lui.

 

L’internat comporte 24 garçons et un groupe de filles, qui semblent bien pris en charge.

 

Il fonctionne à l’aide de dons et est de religion Hindouiste.

Nous sommes sollicités pour faire des photos de groupe en pagaille, des portraits et bien entendu les croquis de Babeth ! Nous avons également été invités à une séance de méditation dans leur salle.

 

 

 

Jeudi 24 janvier 2019

 

 

Anthony Lessima :

 

Elle nous reçoit dans sa maison avec son mari et son fils, Aagash.

 

Elle a eu un problème de « hacking » de sa carte bancaire et on lui a volé 17 000 INR équivalent à peu près à deux chèques reçus de France.

 

Elle est débrouillarde. Elle a eu une génisse qui a eu un veau, elle a donc vendu sa vache et gardé la petite génisse que nous avons baptisé France. Elle la gardera pour le lait.

 

Elle vient de se faire opérer de calculs biliaires vraisemblablement. Sa mère a payé pour son intervention. Sa machine à coudre ne fonctionne plus et la faire réparer serait aussi cher que d’en acheter une neuve. On propose de lui acheter une machine à coudre mais nous donnerons l’argent à Udhayam pour être sûrs que cet argent ne sera pas utilisé pour autre chose. Cette machine lui permettra de gagner de l’argent en cousant pour le village.

 

Elle a fait un emprunt auprès du village de 40 000 INR pour construire une deuxième pièce pour sa maison. Le taux d’intérêt est de 23%. Elle insiste pour qu’on l’aide pour cet emprunt. Elle fait construire cette pièce supplémentaire pour le retour de l’hostal de ses deux filles ainées.

 

Nous lui répondons que l’achat de la machine à coudre lui apportera de l’argent supplémentaire grâce à ses travaux de couture.

 

Son mari atteint du sida, fait une visite mensuelle à l’hôpital. Les médecins lui ont dit qu’il ne fallait pas qu’il boive. Il semble quasi abstinent en ce qui concerne l’alcool, sauf pendant les festivals. Il nous semble effectivement mieux que la dernière fois.

 

 

Julie :

 

Nous sommes accueillis par Julie, sa sœur Arul Mary accompagnée de sa fille Jennifer. Ils nous invitent dans la petite maison de Julie, environ 12m2. Elle nous sert un plat chaud composé de riz, de viande et de carottes au lait de coco, le tout servi sur des feuilles de banane.

 

Elle travaille dans une seule famille, ménage, garde d’enfants, intendance. Le parrainage lui paie grosso modo le loyer.

 

Les deux filles sont à l’école. La première est en 11th standard et veut faire BBA. Puis soit un master soit des études d’enseignement.

 

La seconde est en 10th standard, a des problèmes de vue et devra vraisemblablement porter des lunettes. Elle veut faire des études de BCOM ensuite. Tout dépendra de ses résultats en 10 et 11th standard.

 

Jennifer, leur cousine, est en deuxième de BCOM et veut poursuivre par un master. Elle demande un parrainage pour la fin de ses études. Nous allons donc essayer de lui trouver un sponsor pour 3 ans.

 

Il nous est donné deux grosses branches d’une sorte d’acacia taillées à la machette pour faire des boutures une fois rentrés en France.

 

Silambayee :

 

Depuis notre dernière visite, sa petite fille Buveneshwari, a été « donnée » en mariage à son oncle maternel qui a 26 ans. Elle semble rayonnante. Elles habitent dans deux 1 pièce côte à côte. Elles paient en tout 3 500 INR mensuels. Buveneshwari ne travaille plus, son mari gagne environ 8 000 INR et sa Mamie vend des médicaments et des snacks à la sortie des bus. Raja, le mari a besoin d’une charrette à 4 roues pour son travail. L’association ou son parrain le prend en charge. Le « petit roi » arrive de l’école en uniforme avant notre départ. Il est en 1st standard et travaille très bien. Il semble s’être assagi.

 

Quelle n’est pas notre surprise en sortant, de tomber sur un repasseur de rue. Son fer, rempli de braises, pèse 10 kgs.

 

 

Kokila :

 

Ele vit dans la maison de sa mère avec sa fille Keerthika et son fils Harish. Pour nous accueillir, il y a aussi une tante et une nièce de Kokila.

 

Les problèmes d’entente avec son frère sont résolus.

 

Kokila a fini par accepter le divorce que lui demande son mari pour pouvoir se remarier avec une autre. Elle souffre toujours de problèmes de dos et de cou. Elle est « Housekeeper » pour 200 à 300 INR par jour mais travaille de façon irrégulière.

 

Les deux petits d’habitude vifs sont éteints par la fièvre. Les enfants sont en 6h et 4th standard et travaillent bien.

 

Subathra :

 

Elle a enfin aménagé il y a 8 mois dans la petite maison de 20m2 en construction depuis plus de 2 ans. Elle a fait des emprunts et doit rembourser encore pendant un an et demi 3 500 INR par mois. Elle travaille dans les champs pour 200 INR par jour travaillé, ce qui fait 5 000 INR pour les meilleurs mois.

 

L’ainé de ses enfants a arrêté ses études, vit aux crochets de sa mère, et utilise son salaire pour acheter de l’alcool, de la drogue et traîne avec ses copains.

 

Le deuxième est en études d’hôtellerie, travaille très bien et est très sain et gentil avec sa mère. C’est un champion de Kabadi.

 

La troisième, en 11th standard, travaille bien et veut être infirmière. Elle a mis un frein sur le sport pour se consacrer à ses études.

 

 

Vendredi 25 janvier 2019

 

 

Kala :

 

Vivent sous le même toit son papa Nallapan, sa maman, son jeune frère sérieusement handicapé au pied suite à un accident et son fils Rohit.

 

Kala est « hundred days ». Son frère ne peut pas travailler suite à son accident. Son père est jardinier en centre de Capucins. Il gagne 6 000 INR par mois.

 

Ils ont dû vendre leur maison pour financer les interventions du fils. Ils sont dans une maison louée 3 000 INR par mois, somme réglée par un oncle quand ils ne sont pas en mesure de payer.

 

Rohit est en 8th standard, il est 4eme sur une classe de 52 élèves. Il semble bien parti pour faire de bonnes études.

 

Amsavalli :

 

Nous arrivons chez elle. Déception, elle n’est pas là, on nous explique qu’elle est en train de passer son examen de 8th standard. Elle s’était arrêtée en 4th, elle a donc repris ses études : Bonne nouvelle ! Pour le moment elle est cantonnier, ça lui permettra d’être chef d’équipe. Si elle a son 8th standard elle passera le 10th en Mars, ce qui lui permettra de travailler dans les bureaux.

 

Ses filles nous ont préparé un magnifique repas servi sur des feuilles de banane, et pendant que le repas finit de cuire nous échangeons avec les grands parents et le papa dans son fauteuil roulant. On nous met dans les bras des chevreaux nouveau-nés.

 

 

 

Les problèmes de santé sont réglés pour les deux filles. L’ainée est en 11th Standard spécialité Sciences, pour pouvoir être infirmière. La deuxième est en 9th Standard et est brillante. Elle voudrait faire du piano.

 

Sur le chemin du retour, Amsavalli nous attend à un arrêt de bus, monte dans la voiture où nous échangeons de multiples bises et câlins.

 

Puis retour à Udhayam pour notre réunion de clôture de périple. Nous attendent deux nouvelles familles à parrainer.

 

 

 

La première, une maman, Jeenitha et sa fille, Hanish Flower. Après son accident d’accouchement qui lui a fait perdre l’usage correct de ses jambes, elle a perdu son mari dans une bagarre puis le reste de sa famille dans le Tsunami de 2004. La fille est en 9th standard et semble brillante. Annie et Bertrand se portent immédiatement volontaires pour la parrainer.

 

La seconde, des parents et leur fille. Le père a eu un accident avec traumatisme crânien et multiples séquelles de fractures. La mère est 100 days. Ils demandent de l’aide pour l’éducation de leur fille qui est en 9th standard et est 1ère de sa classe. Après 12th standard, elle veut faire IAS (Indian Administration Service) pour cela elle doit faire un bachelor puis passer un concours. Leurs 2 autres enfants travaillent. Nous leur avons promis d’essayer de trouver un parrain bien qu’ils habitent très loin…

 

 

Bonne nouvelle, nous avons revu la maman des jumelles Sri-Lankaises et Isabelle a craqué, elle lui a annoncé qu’elle les parrainait !

 

 

Dans le même temps, des nouvelles de Rengaraj arrivent, il a été opéré, tout s’est bien passé.

 

 

Les visites à Trichy étant terminées, nous faisons un debrief avec Father Francis Xavier, Francis et Jacob. Nous attribuons, après concertation du bureau, des sommes d’argent en fonction des urgences rencontrées au cours de nos visites. L’équipe en place nous a fait très bonne impression : dynamisme, volonté de nous aider…Father Francis Xavier a demandé à rester en poste 6 ans, ce qui est une bonne nouvelle pour nous.

 

 

La réunion terminée, Francis propose à Isabelle d’aller voir son filleul Rengaraj à l’hôpital. Elle le trouve souriant malgré son gros pansement !

 

 

Rapport semaine à PONDICHERY du 26 janvier au 1er Février 2019

 

 

 

 Samedi 26 janvier 2019

 

Nous sommes accueillis au centre de Villipuram par Father Felix et Arul Oli. Quelques familles sont là et nous entourent rapidement. Après nous avoir servi quelques boissons, ils nous accueillent officiellement en nous entourant un par un d’un châle.

 

 

Jaya Sudha :

 

Depuis le départ de son mari, elle souffre de gros problèmes psychologiques, tremble, ne parle pas et semble très éteinte.

 

Elle vit chez ses parents qui ont 65 et 55 ans et qui sont coolies dans les champs. Les petites qui vont avoir 10 et 9 ans, sont souriantes et travaillent bien à l’école.

 

Nous avons dû abréger notre visite car un homme à moto nous a agressé verbalement, visiblement sous emprise de l’alcool, nous sommant de quitter le village.

 

 

Siriya Pushpam :

 

Elle habite avec ses quatre enfants dans une maison « Nythia », maison faisant 10m2 avec une porte et un toit en métal, un tout petit claustrât en hauteur. Father Nythia a réussi à lever des fonds pour en construire 48 à ce jour.

 

Elle est 100 days et le gouvernement lui a donné 7 chèvres qu’elle élève pour la viande à vendre.

 

L’ainée est retardée mentale et ne fait rien de ses journées. La deuxième est en 8th standard et ira l’an prochain à l’hostal pour mieux travailler, le troisième en 3rd et la dernière en 2nd.

 

 

 

Magdalane :

 

Elle habite quelques maisons plus loin. On rentre dans sa maison en pliant le dos à angle droit tellement le toit est bas… Il y fait très frais avec le toit de chaume. Elle est 100 days et coolie. Sa fille ainée n’est pas là, elle révise son examen semestriel d’11th standard. Elle veut après le 12th, soit faire technical (électronique, informatique) ou faire une formation courte…

 

La deuxième est présente et est en 8th standard.

Fathima :

 

Son mari est DCD d’un cancer de la gorge en 2017. Elle est « 100 days », gagne 3 à 4 000 INR par mois et à un loyer de 600 INR. Dans le petit 2 pièces de 15m2 qu’elle loue, reposent sur une natte au sol les cours de zoologie de l’ainée. Elle est en 1ère année de collège de zoologie. Le deuxième est en 12th standard et veut faire BCOM. Le troisième est en 9th standard. Il veut arrêter après 10th pour faire des études techniques en 2 ou 3 ans.

 

 

 

Irudhara Mary :

 

Son mari est DCD d’une crise cardiaque en 2016. Ils vivaient à Bombay, elle est donc rentrée dans son village natal. L’ainé, Mickael, est en 7th standard et travaille très bien. La seconde, Sharmil, va avoir 10 ans et est en 4th standard. La maman est coolie.

 

Kalai Selvi :

 

Son mari est parti quand elle était enceinte. Iswarya Lakshmi va avoir 10 ans, comprend l’anglais, le parle déjà un peu, a un regard pétillant et est très fine. Elle ira loin !

 

On a découvert que sa maison à l’arrière de la maison de sa mère a été totalement détruite lors du dernier cyclone. Après discussion, il s’avère que la relation entre Kalai Selvi et sa mère n’est pas bonne. Son frère vit aussi dans la maison et il y a conflit d’intérêt… Il faut donc trouver une solution, peut-être une location dans le même village.

 

Dimanche 27 janvier 2019

 

 

Nous arrivons vers 10h30 au centre de Villipuram. Nous commençons par voir deux nouvelles familles que l’association a décidé de parrainer en décembre en attendant de trouver des sponsors.

 

 

 

 

Asha Jayanthi :

 

C’est une fille mère. Elle aimait un garçon avec qui elle a fait un enfant puis le père est parti juste à la naissance du BB. Elle a son père à charge.

 

Elle est coolie. Son fils, 6 ans, est en 1st standard. Il rayonnait devant ses petites voitures !

Sa respiraton est difficile : elle a oublié de prendre ses médicaments pour l'asthme la veille au soir.

 

 

Jakline Mary :

 

Elle est veuve, son mari est DCD il y a quelques semaines. Elle a du diabète et a très mal dans les articulations. Elle est obligée de travailler comme coolie pour s’en sortir malgré ses grosses douleurs.

 

Elle a 4 filles. L’ainée est en 2ème année de Master en littérature anglaise. La seconde est en Master SC et voudrait travailler dans l’industrie. Le problème est son pauvre niveau d’anglais. La troisième est rentrée au couvent et la dernière est en BBA.

 

Puis nous rejoignons les autres familles pour le rassemblement et le discours de Father Félix, suivi du discours de TNEN.

 

On poursuit notre journée en recevant les familles qui habitent trop loin pour que nous allions les voir dans leur village.

 

 

Devi :

 

On ne peut pas aller dans son village pour cause de jalousie des autres habitants du village.

 

Elle a perdu son mari alors que ses filles étaient petites, elles n’ont donc jamais connu leur père.

 

Elle est coolie.

 

 

La première est en 9th standard et a « atteint sa puberté » (ils en sont très fiers…), la deuxième en 6th standard.

 

Sagaya Rani :

 

Elle a perdu son mari en 2014 d’un accident. Elle a deux filles qui travaillent bien et sont en 8th en 6th standard. Elle est coolie et a des problèmes de maux de ventre. Suite aux différents examens médicaux, les médecins semblent avoir conclus qu’il fallait pratiquer une ablation de l’utérus. Le problème est que dans le privé, ça coute 400 000 INR. Dans le public, les attentes sont très longues et elle ne peut pas les affronter avec ses douleurs. La solution serait d’aller à Chennai quelques jours pour se faire opérer pour le prix de 60 000 INR dans le public.

 

TNEN propose donc de lui faire un chèque de 250 EUR.

 

Lourdhu Mary :

 

Son mari est mort en 1998 d’un problème de foie alors que le deuxième avait 6 mois.

 

Elle a des problèmes de dos. L’ainée est prof de physique en High secondary. Elle parle très bien anglais. Elle s’est d’ailleurs spontanément exprimée devant l’assemblée pour dire que si elle en était arrivée là, c’était grâce au parrainage. Sa maman veut la marier mais elle voudrait continuer des études en philo. La maman a accepté d’attendre la fin des études pour la « donner » en mariage.

 

Le second est en 2ème année de MBA.

 

 

Sharmila :

 

Elle vient de rater de peu un examen pour pouvoir enseigner l’anglais, elle le représentera dès qu’elle le pourra. Elle fait des petits boulots et est aidée par son beau-frère.

 

Ses jumelles sont en Tamil médium, en 6th standard. Elles viennent d’avoir les félicitations du directeur. La petite en 4th standard est en English Medium et travaille bien.

 

Lundi 28 janvier

 

 

 

Mari Santha Kumari

 

Elle habite dans un petit village chez sa belle-mère. Elle comprend l’anglais et le parle un peu. Elle a commencé un BSC par correspondance mais n’a pas pu aller au bout. Elle travaille dans une clinique en tant que femme de ménage. Elle gagne environ 3 000 INR par mois. L’ainé de ses enfants est en 4th standard, le deuxième en 3rd et le troisième en 1st standard. Ils ont l’air très vif. Nous avons échangé des mots en français avec eux qu’ils répétaient avec plaisir. Les enfants sont là car les profs sont en grève pour une durée illimitée…

 

Le frère de son mari DCD vient de se marier, travaille dans un hôtel à Chennai et dans un coin de la pièce trônaient les cadeaux de mariage, la dot (frigidaire, microonde …!

 

Son autre beau-frère passe la tête pour nous dire bonjour, c’est lui qui aide financièrement Mari Santha Kumari. Il n’y a visiblement aucune jalousie dans le village.

 

 

Josphin Mary :

 

Elle habite dans une maison en dur mais non finie car le sable ne se trouve pas facilement en ce moment et est très cher.

 

Son troisième fils est présent et va chercher sa petite sœur qui rentre de l’école. Les ainés sont à l’hostal en 10th standard. Ils prévoient de faire ITI (industrial technical institute), études techniques pouvant se faire en 1 à 3 ans selon les spécialités.

 

Le troisième est en 7th standard, et la petite est en 4th standard.

 

Aaron :

 

Il a réussi à agrandir la maison avec l’aide de l’association. Ils ont fait deux pièces de plus, dont une pour leur fils ainé quand il se mariera.

 

Ce sont des parents admirables qui s’occupent 24/24 de leurs deux enfants lourdement handicapés de 23 et 20 ans qui tiennent à peine assis et sont entièrement dépendants.

C'est la première fois que nous en voyons un assis sur une chaise.

Triste spectacle pour le groupe…

 

 

Gomathy :

 

Nous la trouvons dans sa hutte avec son nouveau-né de 15 jours et ses deux filles. Anousha est très contente de nous voir et nous le montre. Elle travaille très bien et est en 3rd standard.

 

La seconde Akshaya ne va pas encore à l’école. Elle est un peu plus sauvage que la dernière fois que nous sommes passés.

 

On leur montre des messages filmés de leur sponsor, elles font coucou croyant que c’était du direct !

 

Sa belle-mère vit avec eux, son mari va mieux et est en ce moment peintre à Chennai.

 

Pushpa :

 

Nous rentrons dans sa hutte. Elle manifeste sa joie de nous recevoir chez elle. Le lit et l’armoire lui ont été donnés par ses parents en guise de dot.

 

Elle a mal dans les genoux mais les anti-inflammatoires lui font mal à l’estomac. Les enfants sont très sympathiques et nous guident dans tout le village. Ils travaillent bien à l’école.

 

Valli :

 

Elle habite chez ses beaux-parents. Toute la famille est pauvre et elle ne peut pas travailler car ses enfants sont tout petits. Ils vivent dans une maison en torchis avec un toit de palme en mauvais état. Elle nous reçoit son BB d’un an et demi dans les bras, sa petite fille est là également elle va avoir 4 ans. Les deux enfants sont tondus, leurs cheveux ont été offerts au temple. Elle a un niveau 10 th standard. Son mari est DCD d’un AVC.

 

Jeevitha :

 

Elle est avec ses quatre enfants, les deux ainés sont d’un premier mariage de son mari DCD, l’ainée est en 3ème année de BCOM, le fils ainé est en 12th standard et va faire les mêmes études, c’est un champion de cricket.

Les deux petites sont en 8 et 6th standard et ne sont pas à l’école à cause de la grève. Elles travaillent bien.

Jeevitha est 100 days, coolie et complète par des travaux de couture.

 

 

La maman des 2 ainées était la sœur de Jeevitha.

 

 

Suganthi :

 

Il faut qu’elle se reloge rapidement car son mari s’est pendu dans la maison et le propriétaire lui demande de partir pour enlever le mauvais sort de la maison en redécorant.

 

Elle a besoin de 120 000 INR pour pouvoir faire construire un appartement au-dessus de la maison de sa sœur ainée. Elle est aidée au quotidien par sa famille qui  lui donnera une partie de la somme pour la construction et nous lui trouvons la solution pour le reste de la somme. Son parrain se propose de financer. Elle parle parfaitement anglais, elle a un Bachelor en sciences de l’éducation.

 

L’ainée, qui va avoir 12 ans parle très bien anglais, est première de sa classe. Sa petite sœur est également première de sa classe.

 

Nous finissons notre visite par un passage sur le futur chantier.

 

 

Mardi 29 janvier

 

 

 

Rejina :

 

Son mari est DCD il y a un an suite à une éventration par corne de vache. Ses parents sont venus habiter chez elle pour s’occuper des enfants.

 

Dans la maison, un sari est accroché et pend du plafond. En nous approchant, nous découvrons à l’intérieur sa fille d’un an qui fait sa sieste. Le petit garçon qui va avoir 6 ans, est très dégourdi et commence à lire en anglais.  Le beau-père vient voir ce qui se passe et repart. Les grands parents pleurent car en réalité depuis le décès de leur gendre, tout le monde les fuit car le village estime que la petite fille a pris la vie de son père en naissant.

 

Samathanam (maman de Livina Mary) :

 

Ses trois ainées sont mariées et vivent à Bangalore. Elle ne peut pas s’y installer avec les deux plus jeunes car Bangalore et Villipuram ne parlent pas la même langue ce qui pose un problème pour les études. On découvre sa nouvelle maison construite en partie à l’aide de l’argent donné par son sponsor, l’ancienne s’étant écroulée. La 4eme fille est en 11th standard, elle est à l’hostal et ne sait pas trop ce qu’elle veut faire après, éventuellement nonne. Le dernier a 14 ans mais ne les fait pas (d’après Arul Oli à cause de malnutrition). Il est en 10th standard mais n’est pas motivé par les études.

 

 

Après un déjeuner chez Father Félix, Nous partons à pied à travers le bidonville.

 

 

 

 

Pushpa :

 

Elle a arrêté ses études en 10th standard donc parle un peu l’anglais. Elle habite en bordure de voie ferrée dans une petite maison en dur de 8m2.

 

 

L’ainée a 14 ans et demi et est en 9th standard English medium, a essayé d’aller à l’hostal, a été malade et n’a pas voulu y retourner. Elle retentera d’y aller après le 10th standard. Elle veut être docteur.

 

La seconde est en 7th standard en Tamil medium et veut être nonne.

 

Toutes deux sont très intelligentes et vives.

 

 

La maman sert de l’essence et essaie de se faire embaucher par le gouvernement.

 

 

Immaculate Sophia :

 

Nous passons près de son ancienne maison qu’elle a quittée car son mari s’est suicidé dedans. Elle vit avec sa belle-mère et ses trois enfants.

 

 

Elle a besoin d’un certificat de « veuve sans aide » pour pouvoir postuler à un poste de distributeur de repas pour les pauvres (poste de fonctionnaire).

 

 

L’ainée est en 7th standard, a de bonnes notes et veut être esthéticienne.

 

La deuxième est en 4th standard, est très bonne à l’école et voudrait être docteur.

 

Le dernier est en 1st standard, est pétillant et veut être policier.

 

 

Accompagnés des enfants ce ces deux familles, nous nous enfonçons dans la « cité de la joie »…

 

 

 

Valarmathi :

 

Leur abri de tôles, bâches… est contre la voir ferrée. Comme elle s’effondrait, elle a été consolidée avec des cordes de chanvre. Ils ont loué juste en face pour 500 INR une maison de tôle et briques.

 

Comme ils n’avaient pas de quoi payer l’électricité de leur ancienne maison, elle a été coupée mais comme elle n’a pas le droit d’utiliser son moulin dans la nouvelle maison, elle ne peut plus moudre sa farine de riz pour vendre ses Idly dans le village.

 

Le papa suite à une chute en vélo ne peut plus travailler momentanément. Nous leur donnons donc de quoi payer l’électricité pour qu’elle puisse reprendre son travail.

 

L’ainée a 17 ans, est en 11st standard et prévoit de faire des études d’infirmière.

 

La deuxième a 16 ans, elle a bénéficié de cours intensifs grâce à l’aide de son sponsor pour réussir son examen de fin d’année de 10 th standard mais elle doit attendre l’an prochain pour continuer en 11th.

 

Le troisième a 14 ans mais ne les fait pas. Il nous dévore des yeux ! on lui donne 7 ou 8 ans, il est en 8th standard et veut être policier.

 

La quatrième est en 7th standard et veut être nonne.

 

La dernière est en 4th standard, elle pétille et nous fait des clins d’œil sans arrêt. Elle veut être Tamil teacher.

 

L’environnement est déplorable, les détritus avoisinent la voie ferrée, les vaches, les chèvres, les égouts. Il y a une odeur immonde.

 

Maghimai :

 

On reconnait sa maison mais pas l’environnement. En effet, un promoteur a voulu récupérer son terrain, il a donc fait démonter et remonter la maison un peu plus loin.

 

Sa fille n’est pas présente, elle travaille dans un magasin de textile. Elle a arrêté ses études en 4th standard pour aider sa mère. Elle avait 10 ans…

 

La mamie se retrouve seule, suite au décès d’une autre de ses filles, avec les 5 enfants de cette fille.

 

L’ainée, Megala est en 10th standard en Hostal et travaille bien.

 

Maghimai est très inquiète car elle est en mauvaise santé. Elle a réussi avec Father Félix à mettre les 4 derniers en village SOS. Ils y sont bien, ils ont entre 13 et 8 ans.

 

Maghimai peut aller les voir une fois par mois. Ils peuvent sortir une fois par an pour aller chez elle pendant les vacances ce qui leur permet de voir leur grande sœur.

 

 

Bargath Be :

 

Elle vit dans un deux pièces avec ses deux enfants, sa mère, sa sœur et son petit de 3 ans. Bargath Be est l’ainée de 4 filles, la deuxième est mariée, la troisième est répudiée et vit avec elle et la quatrième n’est pas encore mariée et travaille à Villipuram.

 

La mamie et la sœur de Bargath Be travaillent et gagnent à elles deux 5 000 INR mensuels pour un loyer de 3 000 INR.

 

L’ainée des enfants a 6 ans et est en 1st standard, le second n’est pas encore scolarisé, c’est pourquoi Bargath Be ne travaille pas pour s’en occuper.

 

Bargath Be après la naissance de son fils a été frappée au ventre par son mari et souffre d’une excroissance au niveau du nombril (hernie, éventration ?). Nous tenterons d’élucider avec Father Félix et de l’aider à se faire soigner.

 

 

Mercredi 30 janvier

 

 

Boopathy :

 

Ses deux petites filles sont là.

L’ainée est en 12th standard, comprend bien l’anglais. Elle veut faire des études pour être ingénieur travaux publics. Elle avait décoré les mains de sa sœur au Henné.

 

Sa sœur est en 8th standard, travaille bien mais n’a pas d’aussi bons résultats que sa sœur ainée. Elle voudrait être prof de sciences.

 

 

Un petit voisin pendant que nous parlions est monté dans le cocotier pour nous couper des noix de coco. Un BB jouait dans un youpala de recup avec pour tout vêtement une ficelle autour de la taille.

 

 

Sivalingam :

 

Le papa est quelque part dans le village mais ne se montre pas.

La maman et les 3 petits sont là. Les enfants vont bien, sont contents de leurs jouets.

La maman exprime sa joie de nous voir en riant entraînant ses filles dans les rires.

 

 

Les filles nous ont bien reconnus et se sont précipitées dans nos bras, la deuxième était très timide lors de nos derniers passages, maintenant elle nous connait.

Il lui manque plusieurs dents de lait : elle s'est fait bousculée sur la route...

 

 

Maari :

 

Les petites sont toutes là.

L’ainée est en 11th standard et veut être soit policier soit docteur. La deuxième est en 9th standard, si elle réussit à la fin du 10th, elle s’orientera en high secondary plutôt dans les sciences. La troisième est en 6th.

 

La maman a des douleurs dans le ventre et la poitrine et souffre d’étourdissements quand elle est au soleil. Arul Oli va l’envoyer chez le médecin.

 

 

Selvi :

 

Elle ne sait pas quel âge elle a… elle pense être née dans les années 90. Elle vit dans une maison Nithiya.

 

Elle s’est mariée avec le frère du mari de sa sœur mais son mari est parti à la naissance de la dernière.

 

Les parents n’habitent pas loin et prennent le relais pour les petites quand elle va travailler.

 

Elles sont en 5th, 1st standard et Kindergarden et la dernière a un peu plus d’un an.

 

 

Selvi est coolie.

 

 

 

Thenmozhi :

 

 

Elle est également en maison Nithiya.

 

L’ainée est en 8th standard dans une école locale et la deuxième est en 6th à l’hostal.

Toutes deux travaillent bien

 


Kuppu :

 

Elle a également une maison Nithiya à côté de son ancienne hutte. Les trois filles sont très excitées de nous retrouver. Les deux ainées sont en 8th standard, l’ainée veut être prof d’anglais et travaille très bien, la deuxième veut être docteur et la troisième qui est en 6th veut être aussi docteur.

 

Cette dernière a un check-up tous les ans à Chennai suite à son opération du cœur et tout va bien.

 

Kuppu s’est fait enlever une grosseur infectée dans le dos, une biopsie a été réalisée et elle doit retourner à l’hôpital pour le suivi. On lui donne 10 000 INR pour ses frais médicaux ce qui l’a énormément soulagée.

 

Christha :

 

Elle vit dans une toute petite maison. Quand on arrive elle est en train de cuisiner et de faire sa lessive dehors.

Elle s’est fait piquer récemment par un serpent au pied. Elle a eu une grosse réaction. Arul Oli l’a emmenée à l’hôpital et elle a été fatiguée pendant 6 mois.

 

Elle a dû vendre sa vache, sa génisse et ses chèvres par manque d’argent. Maintenant, en plus de son travail de coolie, elle élève des poules et vend les œufs.

L’ainée est en 6th standard à l’Hostal, travaille très bien et est 2eme de sa classe.

Le plus jeune était ravi de ses petites voitures, il est en 1st standard et travaille bien.

 

 

Arul Oli :

 

Il nous invite à déjeuner. Nous retrouvons donc sa femme Jacqueline et leurs trois enfants.

Jacqueline nous a préparé un bon repas, elle a déjà mangé avec ses enfants0

nous constatons d'ailleurs que partour où nous avons été invités à déjeuner, nos hôtes ne mangeaient pas avec nous..

On sent une belle harmonie familiale, les enfants sont avides de connaissance.

L’ainé est en 8th standard et veut faire ensuite BSC. La deuxième est en 6th et voudrait être docteur et le dernier veut être général « pour sauver son pays »...

 

Packia Jayalalitha :

 

Elle est logée pour le moment gratuitement par une paroissienne. Mais il faut qu’elle se trouve un logement rapidement. Elle habitait à Trichy et son mari avait un cancer incurable. Ils sont donc rentrés dans leur maison de famille à Villipuram où il est DCD. Suite au décès, la belle-famille l’a mise dehors. L’ainée avait commencé son année d’université à Trichy en 2eme année de BSC Physique, elle n’a pas pu intégrer l’université publique de Trichy, les programmes étant différents. Elle a donc intégré une école privée. Elle voudrait être prof de fac pour exhausser les souhaits de son père. La seconde est en 7eme standard, elle parle anglais et a bien communiqué avec sa sponsor. Elle voudrait être créatrice de mode. La mère n’ayant pas pu payer le second semestre pour l’ainée, elle le doit maintenant avec intérêts. Nous faisons donc un chèque de 300 euros pour payer sa dette.

 

 

Jeudi 31 Janvier

 

 

 

Les trois familles prévues au programme étaient très loin et se sont avérées absentes ou injoignables. Nous décidons donc de ne pas y aller.

 

 

Après le débriefing durant lequel tout le monde a été unanime pour dire qu’on avait fait ensemble un super travail, et le déjeuner, nous voyons la famille d’Arul Roja et de Deepa qui sont venues nous voir car nous n’avions pas eu le temps de les interroger avant.

 

 

Paripuranam : maman de 5 filles.

 

Les enfants travaillent tous bien, ont tous des projets. Les jumelles qui sont en 8th veulent être docteur et collector.

 

Arul Roja est bientôt infirmière.

 

Quand on nous demande comment va le papa, on nous répond : on ne sait pas… A creuser !

 

En réalité, il est alcoolique, on ne sait pas trop où il est, et c’est la maman qui soutient seule la famille…

 

 

Deepa : (à droite sur la photo ainsi que sa grand mètre)

 

Grande victoire : la grand-mère qui voulait la marier la laisse finir ses études d’infirmière en 2 ans.

 

Deepa est rassurée et rayonnante !!!

 

 

Puis nous partons au sud de Pondichery pour le village SOS enfants voir les petits enfants de Magimai.

 

 

On est reçu par deux responsables qui nous expliquent le fonctionnement des villages. Celui-ci a été créé après le Tsunami. Il y a 97 enfants de 6 à 25 ans répartis dans 15 maisons selon les religions. Chaque « mère de famille » doit être non mariée, veuve ou divorcé et ne doit pas avoir d’enfants. Elle reçoit une formation de deux ans. On ne sépare pas les fratries.

 

Dans chaque maison, il y a 6 ou 7 enfants. La maison est grande avec une cour intérieure aérée, une cuisine, une salle à manger, des chambres avec de vrais lits et des matelas ! C’est la première que nous voyons des matelas (5 cm d’épaisseur), d’habitude ils dorment sur des nattes (au mieux) sur le sol en béton ou en terre battue !!!

 

Les espaces verts sont très grands, très bien entretenus, des jeux, un stade… Tout ceci dans le calme… un vrai club de vacances.

 

Quand nous arrivons dans la maison, les 4 petits nous accueillent avec un grand sourire et se précipitent dans nos bras. Ils déballent leurs cadeaux très excités et nous remercient en anglais. Ils sont vraiment heureux et leur grande sœur les rejoindra à la fin de l’année scolaire.

 

Il est possible qu’on arrête le parrainage quand la grande sera elle aussi prise en charge par le village.

 

 

Magimai Rani :

 

Nous ne l’avons pas vue, elle est partie vers Chennaï, où elle aurait trouvé du travail ? Arul Oli doit enquêter…

 

A priori, le parrainage s’arrête donc.